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Photo du rédacteurEstelle Basquin

Le surf, cette expérience qui m'a permis de lâcher un mental si bien accroché.

Je fais partie de ces personnes qui ont une forte activité mentale, et du mal à mettre le cerveau en pause.


Il y a bien sûr de nombreux avantages : ça permet d'avoir plein d'idées, plein d'envies, de faire des projets, des connexions etc etc...mais il y a aussi un pendant négatif : le trop-plein de pensées, les ruminations, les idées et fulgurances qui arrivent sans prévenir, les choses à faire, maintenant, plus tard... Tous ces sujets présents en permanence processent tout seul en arrière-plan du cerveau et consomment une énergie de dingue.

Pour ma part, il y a un moment où ça finit par me mettre à plat et l'engrenage peut être assez vicieux : doute, remises en question, crise de confiance ou tout simplement le fait de me perdre dans toutes ces réflexions et d'en oublier d'agir.


J'ai connu ces périodes à plusieurs reprises, souvent à des moments charnières : épuisement dans mon boulot, décision de changer de job, cap des 30 ans, transition (voire même reconversion) professionnelle, lancement d'activité, déménagement. Ces moments, dont l'issue est pourtant positive, ont souvent pris trop de place dans mon esprit, déjà bien agité, jusqu'à prendre toute la place, et toute mon énergie. Et c'est souvent là que mon corps réagit, vivant autant le bal des émotions que l'emmagasinement de cette fatigue psychique, provoquant au choix, des douleurs identifiables (mal de dos, tensions, ...), des problèmes de sommeil, de digestion, d'humeur, d'irritabilité...


Etant attentive à cela depuis un moment maintenant, je suis bien consciente que lorsque mon mental prend autant le pas sur le reste, c'est dans le corps qu'il faut que j'aille chercher des solutions pour y voir plus clair et retrouver clarté, énergie et sérénité.

Je suis active, je fais du sport régulièrement, je médite un peu, consulte des praticiens pour rééquilibrer les énergies ou les déséquilibres du corps, j'ai une alimentation globalement saine, je fais des breaks régulièrement et pourtant, il y a des moments où clairement ça ne suffit pas, où ça déborde, et j'ai alors besoin de quelque chose de plus intense pour que ce mental décroche enfin.


C'est ce qui m'a amené il y a bientôt 2 ans, au moment où je transitais entre mon dernier boulot et mon lancement d'activité, à découvrir le surf.





J'ai beau passer mes vacances en Bretagne depuis mon enfance, je n'y suis pas du tout habituée, personne autour de moi n'en pratique régulièrement, je n'ai jamais spécialement aimé les grosses vagues, au contraire, j'aime l'eau calme pour nager.


Un jour, je suis tombée sur un article qui abordait le surf sous l'angle de la reconnexion avec ses sensations, ses émotions, et qui évoquait ce fameux lâcher-prise. La bonne lecture au bon moment. Il ne m'en a pas fallu beaucoup plus, l'idée est restée tellement collée dans mon esprit que j'ai contacté l'école de surf à Lanzarote qui proposait des séjours surf & yoga, et j'ai pris mes billets d'avion pour m'accorder cette parenthèse en solo, une semaine. Une semaine où je n'avais rien d'autre à faire que d'être là et de plonger dans l'inconnu de cette pratique, pour déconnecter et me ressourcer.


Le partage que je peux vous faire, c'est que je n'ai pas été déçue : effet lâcher-prise sur le mental réussi à 200% !


Certes, c'est souvent l'effet que procure le sport de façon générale, mais cette expérience avait quelque chose de plus singulier, grâce à la combinaison de plusieurs éléments que je vous partage ci-dessous :

  • Déjà, la déconnexion immédiate au sens propre : mettre pause sur son quotidien et partir au soleil en octobre, après le rush de la rentrée, clairement, c'est un kiff. Comme une sensation de faire l'école buissonnière et de voler les derniers rayons de soleil avant de plonger dans l'interminable hiver. Il y a là un bon goût de liberté, comme un cadeau qu'on s'offre, sans rien demander à personne.


  • Ensuite, le sens du défi et de la découverte : partir en solo, apprendre un nouveau sport, vaincre ma peur de perdre mes lentilles dans l'eau (véritable appréhension !!), arriver à me lever sur ma planche, tenir l'intensité du rythme pendant une semaine, tout en découvrant Lanzarote, petite île des Canaries qui dégage une atmosphère singulière et vraiment super chouette en cette saison.


  • Puis, le rythme particulier d'un séjour sportif : se lever tôt et avoir cette agréable sensation de commencer sa journée avant que l'île ne s'éveille, prendre le temps d'un bon petit-déjeuner, passer cinq heures dans l'eau, rentrer faire une sieste, ressortir pour une heure de yoga à l'air libre, face à la mer et aux montagnes, se mettre au lit avec un bon bouquin, s'endormir vite, dormir d'un sommeil réparateur. Se réveiller en forme. Et le lendemain, recommencer. La mise en place quasi instantanée d'une nouvelle routine permet de ne pas se poser de questions et de se laisser porter : effet déconnexion doublement garanti, le cerveau ne cherche pas à faire des plans, et le rythme ne laisse que peu de place à la réflexion.


  • Enfin, les sensations et bienfaits de l'alliance surf & yoga : je ne m'étais pas imaginée que la pratique du surf était si intense physiquement. Clairement, le corps ne laisse pas le choix au mental que de prendre sa place : à la fin de la journée, on sent bien son corps. Ses bras, ses épaules notamment, mais aussi des muscles dont on n'avait pas vraiment conscience ! Le yoga a, dans cette alliance, l'effet d'étirer le corps endolori ou de le remettre en mouvement, selon le moment de pratique, le soir ou le matin. Un bon combo pour prendre soin de son corps et ressentir ces sensations, à la fois agréables et désagréables (oui, ça fait mal aussi), qui permettent cependant une véritable reconnexion corps-esprit et procurent le sentiment d'être bien vivant.


Cette semaine hors du temps m'a fait un bien fou, tant sur le plan corporel que mental et émotionnel, pour la simple et bonne raison que je m'étais autorisée à le faire, que je me suis écoutée et que j'ai agi.



La déconnexion est un sujet qui préoccupe...

beaucoup d'entrepreneurs que j'accompagne et bien d'autres personnes, sujettes à cette agitation mentale et au stress du quotidien.


Comment alors profiter de cet été, où le rythme est au ralenti pour bon nombre d'entre nous, pour améliorer sa capacité à déconnecter ? Comment y arriver ?


En lâchant quelques habitudes et quelques croyances, et surtout, en cherchant à faire les choses autrement. Essayer un truc qu'on n'a pas encore tenté :

Abandonner le réflexe de regarder ses mails au saut du lit, par exemple. Ou juste avant de se coucher. Faire confiance à son équipe ou ses collègues et ne pas se croire indispensable à tout prix. Ce qu'il peut se passer en une semaine ne sera sans doute pas catastrophique et vous n'avez pas besoin d'être au courant de tout. S'autoriser à ne pas répondre. Mettre en place un mode de fonctionnement en cas de véritable urgence (et définir ce qu'est une véritable urgence avant de partir). Choisir de ne pas parler boulot. Se plonger dans des bouquins ou des podcasts qui n'ont rien à voir avec votre activité...Autant de situations dans lesquelles chacun peut se reconnaître et des astuces simples à essayer et adopter.


Pour goûter à la déconnexion plus immédiate, pas la peine d'attendre octobre, d'avoir une semaine entière devant vous ou d'aller loin : je vous invite à tester ne serait-ce que quelques heures, une échappée de votre quotidien (que vous soyez au boulot ou en vacances), direction la nature la plus proche de là où vous êtes, sur un coup de tête ou de façon planifiée (voire peut-être négociée si vous n'êtes pas seul.e), idéalement avec un portable en mode avion.

Selon vos habitudes et envies, ça peut être une balade en forêt, un trip à vélo, une rando, une nuit à la belle étoile, une initiation à cette activité ou ce sport qui vous fait de l’œil depuis un moment mais que vous n'avez jamais osé essayer (pas le temps, la flemme, trop loin, trop tôt, personne avec qui le faire, il fait pas beau...), ou tout simplement un café en terrasse avec un bon bouquin. Essayez, vous verrez !


"Celui qui veut réussir trouve un moyen. Celui qui ne veut rien faire trouve une excuse" : pensez-y...mais pas trop !



N'hésitez pas à partager vos expériences de déconnexions, en commentaire pour en inspirer d'autres, ou à me les envoyer par mail !


Bonne déconnexion à toutes et à tous.

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