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Photo du rédacteurEstelle Basquin

Quête de sens ou quête de soi ?




J’ai commencé ma quête de sens à 18 ans. J’en ai 38 aujourd’hui.

20 ans que je cherche et que je suis en chemin !


Si le point de départ était mon orientation professionnelle avec cette question, centrale pour moi : “Qu’est-ce que je veux faire dans ma vie ?”, ma quête de sens est au fil des années devenue une quête de …connaissance (de moi).


Alors je me suis demandé ce qui m’avait le plus marquée en 20 ans d’introspection et qui pourrait être utile à partager.


Ces sujets sont ceux qui m’ont le plus challengés et qui restent des fils sur lesquels je marche encore en équilibre.


En espérant qu'ils trouvent un écho, je vous souhaite une bonne lecture !



  1. La quête de sens (et de soi) est un chemin. Elle n’est pas un but en soi, c’est un fil rouge qui guide nos actions et nos choix.


A force de vouloir absolument trouver du sens et de l'alignement, j’ai souvent fait une erreur. Celle de vouloir trouver cette fameuse place. D’arriver “au bout”. Jamais satisfaite, toujours déçue ou frustrée. Je l'admets, malgré sa noblesse, cette quête a parfois viré à l’obsession et j’oserai même dire à l’addiction. Aussi bizarre que ça puisse paraître. Or on le sait : le poison est dans la dose, pas dans la chose.


Si la quête de sens a pour effet de se sentir en paix avec soi-même, le curseur à observer est la cohérence, entre qui l’on est et ce que l’on fait ; et ça, ça se mesure chaque jour, en étant au contact avec la vie, avec les personnes qui nous entourent et en faisant des expériences.


Le risque numéro deux, c’est l’envie de creuser encore et toujours plus, en s’isolant petit à petit.

Si vous êtes coincé(e)s dans une spirale similaire, voici ma recommandation : arrêtez-vous, faites un pas de côté et lâchez prise (vous pouvez vous faire aider, seul.e ça n'est pas toujours facile de voir nos angles morts).


Vous pourrez ainsi regarder la situation avec un regard neuf. 

Changer votre perception. 

Prendre des décisions plus éclairées. 

Et réajuster votre trajectoire.

Il suffit parfois de redresser son cap d’un millimètre pour que le trajet prenne une toute autre direction !


Il n’y a sans doute pas à “trouver". A arriver quelque part après avoir cherché longtemps. Aujourd’hui je troque cette vaste (vaine ?) quête contre l’envie de “créer”. Créer le chemin que je veux emprunter.


Où que vous en soyez, vous êtes sur votre chemin. Et c’est OK. Prenez le temps de vous arrêter et de regarder en arrière. Vous avez déjà parcouru TOUT ça :)


2. Mes meilleures expériences ont eu lieu quand j’ai suivi l’élan de mon intuition et écouté ma petite voix.


Ce “panthéon des souvenirs”, comme j'aime l'appeler, c'est aussi bien mon 1er job, qu’un séjour surf & yoga, un appart, un treck dans l’Atlas sans manger, des rencontres, le baptême de ma 1ère fille, un ciné en pleine journée, une formation, un message envoyé à des personnes qui me sont chères, une échappée en solo, un bébé, une idée de cadeau, …


Expérience ou anecdote, si je m'en souviens autant, c'est parce que ce truc-là, je l'ai réellement choisi par moi-même. Pour moi-même. En suivant une envie qui était là. Ce sont les moments où j’étais au volant de ma propre voiture. De ma vie.


Sans surprise, les moins bonnes sont celles qui ont été motivées par la peur, déguisée de façon multiple.

La peur de rater une occasion, de manquer, de déplaire, de me tromper, de décevoir, de ne pas y arriver, d’être critiquée, rejetée...

En général, ces expériences se reconnaissent facilement. On les repère quand rien n’est fluide, qu'il y a un stress qui nous impacte bien plus que d'habitude, quand ça nous prend vraiment la tête, toute notre énergie, quand on surréagit.

(Ce sentiment de peur est à distinguer des peurs des “premières fois” et de la nouveauté.)


Aujourd’hui encore, il m’arrive de choisir par ce prisme. Quand je me prends en flagrant délit, j’essaye de m'arrêter un temps et d'agir en conscience : les choix mus par l’amour ou le désir seront bien meilleurs !

Est-ce facile ? Non.

Comme tout, ça s’apprend, et ça s’entraîne. En acceptant que l'inconfort fait partie du prix à payer.



3. Le corps nous rappelle toujours à l’ordre quand le mental prend trop de place


Je me suis cassé le pied il y a 10 ans. Je savais que je traversais une phase difficile sur beaucoup de plans et que ça n’est pas arrivé par hasard. Comme un message pour me rappeler que je devais agir et reprendre mes responsabilités là où c’était possible. Là où j'avais le pouvoir d'agir (pro, sentimental). Et accepter qu'il y avait le deuil à faire d’une période de ma vie (vente de la maison où j’ai grandi). Des "petits tracas de santé", il y en a eu plein d’autres en 20 ans (ulcération de la cornée, chevilles foulées, sinusites, grande fatigue, déprime..) : quand je me replonge dans ces instants, j'observe que souvent, quelque chose coinçait.


J’ai toujours été convaincue de l’alliance corps-esprit. Les émotions sont comme le trait d'union. Le tampon corporel de chacune des traces que laissent nos expériences vécues.

Mais aussi puissant que soit notre mental, toute l’idée est de le remettre à sa juste place et de faire confiance aux signaux que notre corps nous envoie. Une fois de plus, sans tomber dans la surinterprétation ni dans l'analyse permanente. Juste en acceptant d’écouter le message et de le décrypter.


De toute façon, si on ne le fait pas, il reviendra toquer plus fort ! 


4. On ne peut pas être partout à la fois : le temps est un allié


C'est aussi simple que ça. Je le sais. Vous le savez. Tout le monde le sait.

Je suis la première à le dire. Et pourtant...


M'épanouir dans mon boulot, apprendre à mieux me connaître, prendre le temps de soigner des blessures, développer mon activité, découvrir et assurer mon rôle de maman, prendre soin de mon couple, être présente pour ma famille, disponible pour mes proches, mes enfants, changer de lieu de vie, recharger mes batteries, avoir des finances au top, une santé de fer, gérer les aléas...


J’ai essayé (malgré moi). J’ai échoué (sans surprise).


On en revient toujours à ce fameux adage : “Choisir, c’est renoncer...pour mieux choisir”.


Il y a un temps pour tout. L’important c’est de mettre son focus sur quelques sujets. Avec attention. Et intention.


Choix -> Focus -> Clarté -> Envie.


Cela prend du temps, de se connaître suffisamment pour agir en cohérence avec soi. Il faut accepter ce temps, où s’alterneront des périodes plus tournées vers l’être et un travail intérieur et d’autres vers le faire.


La tentation est grande de vouloir allumer tous les deux en même temps. Mon expérience m'a montré que même avec la meilleure volonté du monde, ça ne marche pas. On ne tombe que du haut de ses illusions. Mais attention, la chute peut faire mal ! 


Pour me faciliter ce choix, ça m'aide de me projeter sur des périodes courtes (de quelques semaines à quelques mois). Je me libère ainsi d'une impression de renoncement ou de sacrifice que je pourrai aisément projeter si je choisissais des phases de plusieurs années.


5. La projection comme motivation intrinsèque


Sans le savoir, pendant ces 20 dernières années, j’étais connectée au livre “Les cinq regrets des personnes en fin de vie”(Bronnie Ware) que je n'ai lu que récemment.


Les voici, en résumé : 


  1. « J'aurais aimé avoir eu le courage de vivre la vie que je voulais vraiment, fidèle à moi-même, pas celle que les autres attendaient de moi. »

  2. « J'aurais aimé avoir travaillé moins dur. »

  3. « J'aurais aimé avoir eu le courage d'exprimer mes sentiments. »

  4. « J'aurais aimé avoir gardé le contact avec mes amis. »

  5. « J'aurais aimé m'être donné la permission d'être davantage heureux. »


Quand on y pense, ça parait dingue d'attendre le dernier moment pour le réaliser !

Ce bon sens humain est une boussole au quotidien qui me permet de revenir à l'essentiel, quand tout s'emballe par ailleurs. 


J'arrive au bout de ce partage. Bien que cette liste ne soit pas exhaustive.


En me replongeant dans ces deux dernières décennies, il y a eu beaucoup d'autres inspirations, leçons, prises de conscience, transformations, que je serai heureuse de partager ici ou ailleurs.

Ces quelques points sont ceux qui sont auxquels je me suis régulièrement confrontée, dans cette fameuse quête.


S'ils font échos à certain(es) d'entre vous, alors je suis heureuse d'avoir pris le temps de les partager.


Pour célébrer ces 20 ans, la fin d'une quête et le début d'un nouveau chemin, je nous offre une citation : “J’accepte la grande aventure d’être moi” (merci Simone). 


Et une chanson : “La Quête” (merci Jacques).


PS : si cet article résonne, partagez moi là où vous en êtes de votre propre quête !

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